
Pourquoi l'Ascii-Art descend du calligramme
A l'origine du mot Calligramme, nous trouvons Guillaume Apollinaire, un grand poète français. C'est lui qui l'a utilisé pour la première fois en 1918, pour titrer son livre éponyme.



Son ouvrage contient des exemples montrant, involontairement, la parenté entre calligrammes et Ascii-Art. L'Ascii-Art est, à la base, un caligramme puisque, dans les deux cas, cela consiste à assembler des caractères pour obtenir des dessins. Par ce procédé, il devient même possible de remplacer une lettre par le dessin d'elle-même.


Contrairement à ce que l'on pourrait croire, un ordinateur et une imprimante ne sont pas indispensables pour dessiner en Ascii-Art, comme on le voit ci-dessus : en réalité, du papier et de l'encre suffisent. Pourquoi ? Parce que tout dessin en Ascii-Art est, avant toute autre chose, un calligramme...

A quand remontent les calligrammes ?
Le dessin textuel remonte au moins au 9e siècle, sinon à l'antiquité : Raban Maur (780 - 856) avec le Liber de laudibus Sanctae Crucis, Simmias de Rhodes (IVe siècle avant JC), sans même parler de l'ancienneté de la micrographie hébraïque.

Julius Hyginus : le signe du Verseau

Micrographie en Hébreu

La hache de
Simmias de Rhodes
Il s'ensuit que l'Ascii-Art descend du calligramme ; calligramme qui l'a précédé en faisant la même chose sans ordinateur. Pour exclure cette descendance, dire que l'Ascii-Art utilise des lettres et des signes codifiés n'est pas suffisant. En effet, il est indéniable que les alphabets sont, eux aussi, des lettres et des signes codifiés.
Si, demain, tous les ordinateurs de la planète disparaissaient, faire des dessins en Ascii-Art serait-il possible ? Oui, puisque ce sont des calligrammes. D'ailleurs, ils n'en seraient que plus artistiques, puisque seule la main des artistes les auraient créés.
Somme toute, un dessin en Ascii-Art est un calligramme fait avec un ordinateur...